La garde-robe idéale existe-elle ? Vaste question. Elle serait sûrement différente pour chacun, pire elle évolue certainement en même temps que nos goûts. On peut probablement répondre que non… Fin de l’article, bref et concis !

Cela dit… cette question m’en amène une autre. Si une personne me demandait ce qu’il faut dans un vestiaire sartorial, que lui répondrais-je ? Et si je devais moi-même tout recommencer ? Quel est le minimum à avoir pour considérer qu’on a assez de pièces pour s’habiller au quotidien ? Et pourquoi ces pièces ? Que faut-il prioriser ? Jusqu’où peut-on pousser le goût du bien fait ? Que de questions…

Le commencement : prendre son temps

Constituer un vestiaire sartorial peut vite être coûteux, mais on n’est pas obligé de tout acheter d’un coup ! Je le déconseillerais même, car plus nos expériences avancent plus nos préférences en matière de coupe, de couleurs… s’affinent. Or, comme il est à priori acquis que lorsqu’on commence à s’intéresser à la chose sartoriale, on est déjà possesseur de vêtements, il est tout à fait approprié d’y aller petit à petit. Par ailleurs, cela évitera à l’entourage du nouveau passionné de le voir passer du jour au lendemain du baggy/hoodie au trois pièces avec chemise à col amidonné.

Éviter les erreurs

La principale erreur, selon moi, serait de se concentrer sur des pièces neutres, celles qu’on appelle communément des basiques. Pourquoi ? parce qu’on se retrouve vite avec un vestiaire constitué uniquement de basiques, ce qui va donner des tenues un peu trop insipides au quotidien. Je vais donc privilégier des pièces un peu plus fortes tout en essayant de garder une certaine polyvalence. Une seule exception à cela, si tu travailles dans certains milieux où un dress-code s’impose, mais bon, il doit rester moins de trois entreprises en France que cela concerne….

Quelle quantité ?

Comme je le disais en introduction, l’idée est de trouver le point où on peut s’habiller au quotidien de manière sartoriale sans pour autant entasser les pièces mais aussi sans les user en moins d’un an (même une paire de John Lobb si elle est portée tous les jours ne durera pas). L’idée étant d’atteindre la taille de ce qu’on appelle généralement un fonds de roulement, qu’on pourra se contenter de renouveler régulièrement (en en profitant si nécessaire pour effectuer une montée en gamme).

Je suis donc parti sur un raisonnement pratique. A part pour les pièces dont on a besoin en un exemplaire (rappelle toi on en a parlé il y a peu) je dois pouvoir m’habiller en autonomie pendant deux semaines. Pourquoi précisément deux ? En général je fais une machine à laver en fin de semaine. L’idée étant de profiter du début de la suivante pour le repassage. Je pourrais donc théoriquement me limiter à une semaine. Oui, mais il m’arrive de ne pas pouvoir repasser le lundi, voir le mardi… et forcément, il arrive que certaines semaines, je ne puisse pas m’en occuper totalement avant le samedi suivant. Damned ! Je me trouve donc obligé de m’assurer un minimum de 14 jours d’autarcie (et puis il fallait bien trouver une règle, vu que les gens aiment les règles).

Voici donc cette fameuse liste

5 costumes

1 blazer

1 veste sport

4 pantalons

1 smoking

7 paires de souliers

14 chemises

4 pièces d’extérieur

Une dizaine de cravates

Quelques pochettes

Une montre élégante et discrète

Une paire de boutons de manchettes

Une écharpe d’hiver et une de mi-saison

Une paire de gants

Un cartable, un bagage 35L, un bagage 60L

Un parapluie

Une paire de lunettes de soleil

Une robe de chambre en soie

Un panama

Un stylo-plume (avec l’encre et le carnet qui vont bien)

Un briquet

Voilà ce qui me semble essentiel dans le vestiaire masculin. Je reviendrai plus en détails sur les vêtements et les chaussures dans des articles dédiés afin de développer ce qui me semble intéressant à posséder pour être à la fois polyvalent et stylé. En attendant, tu peux dresser ton inventaire !