Nous voici dans le premier article d’une série qui va me permettre de réfléchir encore et toujours aux essentiels. Avec le temps on accumule, on teste, certaines pièces deviennent nos incontournables (on les achète même plusieurs fois), et d’autres prennent un peu plus la poussière… Mais que ferais-je si je devais tout reprendre à zéro ? On se dit que c’est simple il y a ça, et puis ça ah et ça aussi… Se limiter à quelques pièces, ça demande de choisir, et choisir c’est renoncer. Et je déteste renoncer…
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Malfroid, Chausseur parisien
Je fais mal mes devoirs. Il faut bien admettre qu’en tant que pseudo-blogueur de la chose sartoriale, je devrais m’intéresser à chaque nouvelle maison qui se crée, être à l’affût des nouveaux acteurs qui viennent révolutionner le marché. Oui, mais non. D’une part parce que je suis relativement feignant, d’autre part parce que pour peu que la marque me plaise, je dois trouver du budget pour tester. Or, n’étant pas financé par un généreux mécène, les choses prennent leur temps. Tout ça pour dire quoi ? Il faut bien l’admettre, quand j’ai commencé à voir des posts Instagram sur Malfroid je n’ai pas prêté autant d’attention qu’il aurait fallu. L’erreur… Parce que finalement, des nouvelles maisons pour lesquelles j’ai eu un vrai coup de cœur ces dernières années, il n’y en a pas eu tant que ça (je suis à la fois difficile et snob, ça n’aide pas). Alors quand Victor, le co-fondateur de Malfroid m’a contacté, vu que nous avions une bonne connaissance en commun, pour me présenter sa marque, il m’a bien fallu admettre, qu’il y a quand même des univers sympathiques à découvrir. Mais reprenons les choses depuis le début.
Myrqvist: des souliers abordables venant de Suède
Bien que le Web aie permis de globaliser les ventes de produits, il en est certains pour lesquels c’est plus difficile que d’autres. La chaussure en est un parfait exemple. C’est un vêtement à tailles, sans l’essayer difficile de se lancer. Et contrairement à une veste qu’on pourrait retoucher, il est beaucoup plus difficile de modifier le chaussant d’un soulier. C’est certainement pour cela que les marques de chaussures restent encore assez limitées dans leur conquête de nouveaux marchés. Et c’est également pour cela que la marque que je te présente aujourd’hui n’est pas très connue sur les médias français.
Myrqvist, un produit traditionnel avec une présentation moderne.
Comme souvent, je me suis intéressé à Myrqvist parce que j’ai rencontré ses fondateurs. J’ai rencontré Sebastian Öhrn et Olle Ringstedt les deux co-fondateurs de la marque lors du Super trunk Show 2018 à Londres. Eux sont Suédois, et leur aventure a débuté en 2016 en réalisant rien de moins qu’un petit exploit en lançant une marque de chaussures cousues Goodyear d’entrée de gamme. La campagne de crowndfunding est un succès et le financement attendu (environ 10 000 €) est atteint en une semaine, et à la fin du mois c’est 70 000 € qui ont été récoltés, ce qui en fait (à l’époque en tout cas) la campagne Kickstarter la plus élevée pour un projet dans le domaine de la mode en Suède. Oui oui, rien que ça, alors qu’on parle d’un produit plutôt difficile à vendre, chapeau !
Leur idée était de pouvoir proposer sur le marché suédois un soulier en cuir, cousu Goodyear à un prix abordable. La gamme dessinée en Suède est un classique du genre, les patronages et les formes sont classiques, on y retrouve tous les modèles qu’un gentleman peut rechercher. Alors bien sûr, les esprits chagrins pourraient râler sur un manque d’originalité de la gamme, mais après tout, c’est ce qui se vend. Leurs produits étant destinés au marché suédois, la majorité des modèles sont proposés soit avec une semelle entièrement cuir, soit avec un patin afin d’être adaptés au climat suédois, plus rude que le nôtre.
Contrairement à ce que l’on peut entendre sur certaines marques, qui choisiraient de passer d’un made in Europe vers d’autres continents, en général pour réduire les coûts au prix d’une baisse de qualité, le parcours de la marque a été inverse. A sa création, les chaussures étaient fabriquées au Vietnam, puis en Inde, mais afin de satisfaire une recherche d’une meilleure qualité, la production a été finalement confiée à un atelier portugais.
Une visite sur le stand de la marque lors du Trunk Show m’a permis de découvrir les modèles et une ligne de produits qui dans l’ensemble me semblait tout à fait cohérente. Alors bien sûr, ne rêve pas. Une paire de myrqvist coûte environ 210 €, à ce prix là il faut faire des concessions. La qualité du cuir sera forcément en retrait par rapport à celui de paires à un tarif plus élevé, c’est avant tout là-dessus que des économies peuvent être faites. Malgré cela les cuirs viennent de tanneries françaises (ce qui veut tout et rien dire, mais c’est plutôt prometteur).
Alors pourquoi s’intéresser à une paire si pour quelques dizaines d’Euros de plus il y aurait mieux ? La bonne question…. Et bien parce que l’offre me semble répondre à un marché qui ne me semble pas si développé que ça. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser au beau soulier, il y a presque 8 ans, il était possible de trouver autour de 150 € des chaussures d’une qualité correcte. Avec le temps, les prix ont augmenté (il faut bien faire des marges à un certain moment, et le prix du cuir explose). Trouver un soulier cousu réalisé en Europe, avec un cuir lui aussi européen, et un design qui correspond à mon idée d’une belle paire de chaussures est devenu plus compliqué. Dans le même temps, le soulier d’entrée de gamme pose un souci. Lorsque quelqu’un me demande conseil, lui proposer des marques reste possible, mais dès qu’on aborde le sujet du bon entretien, ça se gâte. Il faut rajouter une paire d’embauchoirs, la pose d’un patin et de fers, sans compter les crèmes et cirages (bon, là c’est différent, on n’en rachète pas à chaque paire). Et le budget explose, parce que là où ces coûts représentent une part limitée du prix de la paire, le ratio devient bien plus important pour une paire à bas prix. J’ai donc trouvé l’idée de Myrsqvist de pouvoir, pour celui qui le désire, limiter le coût avec un patin déjà intégré. Bref tout un tas de petites raisons qui m’ont fait considérer la marque comme une alternative plus qu’intéressante pour ceux à la recherche d’un produit d’entrée de gamme sans pour autant faire trop de concessions. Raison pour laquelle j’ai eu envie de tester une paire.
Retour d’expérience, un an avec une paire de Myrqvist
Quelques semaines après le Super Trunk Show j’ai donc réceptionné ma nouvelle paire de chaussures. Pas de surprise par rapport à ce que j’avais vu à Londres, le produit répond à son cahier des charges. Je note un cuir qui me semble prompt à plisser, mais cela ne m’étonne guère, d’autant que j’ai tendance à faire plisser rapidement la plupart de mes chaussures, rien d’affolant donc.
J’ai donc commencé à porter cette paire assez régulièrement. J’avais fait exprès de choisir un richelieu marron foncé, histoire de pouvoir le porter sans me poser de questions. Pour être tout à fait honnête, j’avais en tête d’utiliser cette paire pour pouvoir rester habillé de manière assez formelle même dans des conditions où je ne souhaite pas porter de paires trop coûteuses (les plus innocents penseront aux intempéries, et les plus médisants à des soirées trop arrosées), ma paire de Myrqvist a donc vécu des conditions plus rudes que la plupart de mes autres paires.
Et au final ? Ayant pas mal de retard pour la rédaction de cet article, j’ai eu le temps de porter ma paire régulièrement. Je dois avouer que je suis plutôt satisfait. Le chaussant est assez large, ce qui m’arrange, même pour une journée un peu chargée (ou une nuit à faire la fête) si mes pieds gonflent un peu, je peux continuer à les porter. J’ai aussi trouvé que le talon s’emboîtait plutôt bien avec le mien, ce qui me donne un bon maintient général (plus que certaines autres paires). La forme du soulier, pas vraiment racée comme chez certains grands noms du soulier, n’est pas totalement ronde, ce qui lui permet d’être à la fois pas trop pataude mais quand même confortable (certains diront trop).
Myrqvist, une marque inspirante
Comme je le disais malgré mes commentaires positifs, il reste un frein, tu ne peux pas essayer la marque à Paris, c’est un risque à prendre si tu souhaites la tester. Mais j’ai tenu à te la présenter, car j’y ai surtout trouvé du positif. Le produit certes, mais aussi l’univers de la marque, moderne, minimaliste, épuré, on pourrait dire « jeune » bref, adaptée à un nouveau public. C’est donc pour moi une option tout à fait envisageable dans sa gamme de prix. Une belle découverte donc associée à une belle histoire entrepreneuriale !
London Super Trunk Show millésime 2019
Le Super Trunk Show de Londres, Acte 3. Cette troisième édition aurait pu se contenter de reproduire ce qui avait été présenté l’an dernier, mais elle a encore innové avec de grands changements. Pour commencer un changement géographique. Le lieu étant encore plus central, situé sur Regent Street, à deux pas de Jermyn Street, idéal pour une petite balade dans les différentes boutiques de la rue. La principale nouveauté restant l’ajout d’un championnat du monde de patine, mais j’y reviendrai. Petit résumé de cette journée fort chargée, qui a fini en beauté un voyage qui m’aura amené jusqu’à Northampton.
Nouveau local pour cette troisième édition
Les exposants
Le Super Trunk Show, c’est avant tout l’occasion pour un certain nombre de marques de présenter au public leur collection et surtout de permettre des essayages. Certaines maisons sont des habituées de l’évènement. Justin Fitzpatrick bien sûr, qui est aussi organisateur du Trunk Show, mais aussi Norman Villalta et la boutique en ligne suédoise Skolyx présents depuis sa première édition et bien sûr Saphir, partenaire principal de l’organisation.
D’autres maisons étaient déjà présentes l’an dernier, telles que TLB à qui j’avais dédié un article, et qui présentait sa nouvelle gamme Artista, à la réalisation plus pointue que la gamme standard pour un surcoût modéré (425€ contre 365€). Ainsi que les marques japonaises distribuées par la plateforme JSEP : Miyagi Kogyo, Oriental/Matsumoto et Kiten.
Enfin, il y avait aussi pas mal de nouveaux exposants. En particulier deux maisons très connues des passionnés, Carmina, le fabricant majorquin spécialisé dans la réalisation de chaussures de moyenne gamme très prisées des passionnés souhaitant rester dans un budget modéré. Et bien sûr Gaziano & Girling, dans un registre plus haut-de-gamme, qui proposait lors de l’évènement le déstockage d’un certain nombre de modèles en fin de série. Une aubaine pour se faire plaisir avec une paire à presque moitié prix. Le choix était assez large et toutes les pointures étaient disponibles (en tout cas à l’ouverture). Mais c’était aussi l’occasion pour la marque de présenter quelques pieds de sa nouvelle ligne d’entrée de gamme proposée à 600£.
Parmi les autres participants se trouvait le bottier japonais Bolero, dont le travail semblait très intéressant (reste à se poser la question de la possibilité de faire de la mesure à longue distance). Les marques allemandes Shoepassion et Heinrich Dinkelacker, qui font partie de la même entreprise, mais proposent des produits totalement différents, avec des souliers très classiques et made in Spain pour la première, et une ligne appartenant plus à l’école austro-hongroise avec des modèles budapester et du cousu goyser chez la seconde, plus rustique…
Enfin la marque TWLV exposait des modèles de bottines plus casuals, qui sont moins ma tasse de thé. Et la marque J. Hopenstand de la maroquinerie réalisée en Suisse, assez minimaliste et colorée, bref très moderne.
J’ai survolé un peu tous les stands, en ayant un programme assez précis en tête de ce que je voulais voir. En particulier, j’étais très intrigué par la ligne Artista de TLB qui pourrait bien devenir un must have dans cette gamme de prix. Les formes sont réussies (en particulier le chiseld toe, ou carré atténué, qui est la forme qui m’intéresse) et le travail de la semelle à étudier un peu plus en détail (mais la cambrure très pincée par rapport au standard de cette gamme est très tentante, au moins visuellement). Je n’aurai malheureusement rien trouvé à mon pied chez Gaziano & Girling, une tragédie, enfin pas pour mon portefeuille. Mais j’ai pu trouver une paire de sneakers en veau-velours bleu chez J. Fitzpatrick à un tarif bien soldé, comme c’est quelque chose que j’avais en projet c’était une bonne occasion. Un bon bilan en somme.
Les championnats du monde
En plus de donner de la visibilité à des marques pas toujours physiquement présentes, le Super Trunk Show organise des compétitions liées au monde du soulier. La première année a permis de lancer cette série avec le championnat du monde de glaçage. L’an dernier a vu l’organisation d’une épreuve bien plus ambitieuse avec l’organisation des championnats du monde de botterie. Énorme succès, avec de nombreuses participations, dont quelques grands noms de la botterie mondiale.
Cette année, ces deux concours ont été complétés par une troisième épreuve, le championnat du monde de patine. Bien qu’elles soient nommées championnats du monde, ces trois compétitions restent bon enfant, et sont avant tout l’occasion de réunir les passionnés et les meilleurs artisans afin de montrer ce qu’on peut faire de mieux actuellement.
Le championnat du monde de glaçage
Alors, je dois être honnête, je n’ai malheureusement pas pu assister à cette épreuve. Notre organisation ayant fait que nous sommes allés déjeuner peu avant le début de la compétition. Nous avons donc raté ces 20 minutes. Comme chaque année, les 3 finalistes ont dû réaliser le meilleur glaçage possible en 20 minutes sur une paire de richelieus couleur « gold ». L’épreuve n’est pas évidente, la couleur du cuir étant particulièrement claire, on ne parvient pas facilement à faire ressortir le glaçage. Le fait que la paire soit neuve n’arrange rien. Cette année, les trois finalistes étaient Alexey Vrublevskiy originaire de Russie, le japonais Yuta Sugimura, et Caleb Malinowski des Etats-Unis. Vous pouvez voir le résultat ci-dessous.
Le championnat du monde de patine
Nouvelle épreuve inaugurée cette année, les trois finalistes devaient réaliser une patine sur place entre 11h et 17h (avec une pause d’une heure). C’est assez impressionnant de voir les souliers évoluer en fonction du temps. Les trois finalistes étaient Stéphane Villette, participant français, bien connu des passionnés, pour son passage chez Corthay où il a développé un nombre important de patines, et pour réaliser actuellement celles des paires mesure de Stéphane Jimenez. Le second participant Samuel Norsworthy fait partie de l’équipe de Gaziano & Girling, où il officie à la patine des souliers mesure. Le troisième, Andrzej Olender, est le créateur du site theshine.shoes où il propose à la vente des modèles patinés de paires de chez Yanko ou TLB avec un surcoût d’un peu moins de 100€.
Les trois concurrents vers 11h30, au tout début de l’épreuve
Ce qui est intéressant, c’est que les résultats finaux, tous les trois excellents, sont très différents dans leur rendu. La patine de Samuel Norsworthy par exemple, est très « gazianesque » dans son style, avec peu de contraste, une couleur assez sobre, mais très jolie, profonde et un glaçage parfait. Celle de Stéphane Villette correspond peut-être plus à ce qu’on attend d’une patine que l’on va commander, une couleur originale (la base est verte), avec des contrastes assez marqués et une chaussure presque bicolore. Celle de Andrzej Olender est un peu dans le même style, avec des coups de pinceaux un peu plus visibles, la base de couleur est plus classique (un marron assez clair/miel), et ici aussi on retrouve des contrastes marqués. C’est Stéphane Villette qui a gagné cette épreuve (cocorico !!), confirmant ainsi la maîtrise dont il fait preuve.
Les trois paires patinées en fin de journée. Quelle évolution!
Le championnat du monde de botterie
Et voilà l’épreuve reine. Cette année il s’agissait de réaliser un richelieu full brogue marron. Je dois avouer que j’étais un peu plus emballé par le cahier des charges de cette année. D’une part parce que je préfère les souliers marrons aux noirs, et parce que je préfère les souliers brogués (avec des perforations) aux modèles plus formels tel que le richelieu cap toe de l’an dernier. Même si je dois admettre que l’armée de souliers noirs de l’an dernier était peut-être plus impressionnante visuellement car il n’y avait pas de différences de couleur entre chaque pied.
Jesper et Justin vont publier un article précis détaillant tous les modèles participants. Il y avait de tout, je ne suis pas le mieux placé pour juger mais dans l’ensemble on a vu de très belles choses. On notera entre autre la participation d’Anthony Delos et de Christophe Corthay. Toujours beaucoup de participants japonais et quelques participants d’Europe de l’Est.
Le vainqueur est Daniel Wegan, qui dirige l’atelier mesure de Gaziano & Girling. Son pied fait et fera longtemps débat. Pour faire simple, sa réalisation est exceptionnelle, la forme très pincée, le talon en forme de fer à cheval, la réalisation parfaite (la tige, cousue à la main, ce qui est rare, avec 21 points par pouce, et la semelle à 25 points par pouce). Mais la forme justement n’est pas faite pour être chaussée. C’est un pied extrêmement fin, ce qui accentue l’exception de la réalisation, le côté visuel, mais ne correspond pas à ce qu’on va trouver en allant chez un bottier. Alors bien sûr, on peut se dire qu’il y a peu de logique à ça. Mais en même temps, on ne parle pas d’un pied réalisé pour un client, mais d’une compétition qui permet d’illustrer l’état de l’art de ce qui peut être fait en botterie, peu importe le temps nécessaire, seule l’habileté et le talent comptent.
On trouvait en deuxième position, la réalisation de Christophe Corthay (qui officie à l’Atelier du tranchet) suivi par Eji Murata de la maison Main d’or et Nicholas Lamperdorfer (de chez Gaziano & Girling, lui aussi, décidément).
Détails du pied présenté par Christophe Corthay. J’adore cette petite touche de orange
Un évènement qui se bonifie
Avec cette troisième édition, les organisateurs de l’évènement prouvent que celui-ci est un vrai succès, et que passée la nouveauté, nous sommes toujours nombreux à faire le déplacement. Avec la barre des 1000 participants franchie, et un peu plus de 90000€ de chiffre d’affaire pour les exposants, tout le monde peut être satisfait. Ce qui est du meilleur augure pour les prochaines éditions.
D’autres pieds du concours
Toujours des propositions pour le championnat de botterie
Même les semelles peuvent être décorées et personnalisées
D’autres réalisations de Bolero
Le mocassin à pampilles, un must have pour l’été
résultat après 5h de patine
Quelque chose de plus sobre, ce glaçage….
troisième proposition, avec un laçage original
détails du soulier réalisé par Daniel Wegan
Un des modèles de la gamme Artista de TLB
Le meilleur moyen de résister à la tentation…
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Ça y est, l’édition hivernale du Pitti Uomo est passée. Entre point d’orgue d’un secteur en crise et grand-messe du style devenue cette dernière décennie un vrai rendez-vous populaire, Lire la suite de « Pitti 95 : la maturité sartoriale? »
Toni Llobera Mallorca
Trouver une bonne paire de chaussures milieu de gamme, voilà un projet bien compliqué. Déjà parce que la notion de milieu de gamme est assez floue. Où la fixer ? Un soulier à 200€ est déjà un budget conséquent comparé au budget moyen pour une paire pour homme en France qui est d’un peu moins de 60€. Pourtant, si on s’intéresse uniquement au marché des chaussures de qualité, qu’on peut résumer à celui des chaussures cousues, 200€ représentent plutôt l’entrée de gamme. J’ai tendance à considérer que l’entrée de gamme va de 150€ à 250€, le milieu de 250€ à 500€, et ce qui est au-dessus du haut de gamme (qu’on pourrait encore diviser en plusieurs catégories). C’est bien sûr une vision complètement personnelle, basée sur ma seule analyse. Ces dernières années, le marché de la chaussure a été particulièrement dynamique, avec des créations de marques pour tous les budgets et tous les styles. Dans ce flux continu d’annonces et autres posts sur les réseaux sociaux, certaines marques passent, et d’autres intriguent. C’est le cas de TLB, dont nous allons parler ci-dessous.
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